Parc national d'Akan, Hokkaido, Japon : Description
Le Parc national d'Akan (阿寒国立公園) est situé dans la région d'Akan, une région volcanique parsemée de cratères et couverte de forêts. Il comprend des lacs aux eaux cristallines, parmi lesquels le Kutcharo (le plus grand), le Mashû, dont les eaux sont transparentes jusqu'à une profondeur de 35 m, et le lac Akan, célèbre pour une variété d'algues globulaires d'un diamètre allant de 3 à 15 cm, qui remontent à la surface le jour seulement. Ce dernier lac, situé à une altitude de 419 m, a une superficie de 12,7 km2 et une profondeur de 36 m.
D'une superficie de 904,81 km2, le parc national d'Akan est entouré de pics, comme le Meakan-dake (1 500 m) et l'Oakan-dake (1 370 m) dont les pentes sont couvertes de forêts de pins.
En route pour le parc national d'Akan depuis le parc national Daisetsuzan.
Le GPS nous annonce 7 heures de route, nous en mettrons 4, arrêts compris! Même en supposant que le temps de trajet est calculé strictement sur la base des vitesses autorisées, j'ai du mal à comprendre comment un tel écart puisse s'expliquer, ma conduite ayant été des plus raisonnables. Peu importe, l'itinéraire nous fera découvrir le nord du parc Daisetsuzan. Nous y franchirons un col plutôt pentu et balayé par les vents. J'imagine ce que doivent être les conditions hivernales ici. Le long de la route, environ tous les 25 mètres, des boîtes vertes montées sur pilotis, un peu à la manière de nos boîtes aux lettres postales, mais d'une taille double, nous intriguent. Je ralentis pour essayer de comprendre leur utilité, et la vue de petits sacs soigneusement empilés à l'intérieur nous permet de deviner la fonction: il s'agit très probablement de sacs de sel, laissés là à disposition des automobilistes les jours de tempête de neige.
Peu avant le col, nous longerons un lac encore gelé au pied de montagnes noyées dans les nuages. Par jour de grand ciel bleu, la vue devrait être splendide. La voiture affiche un petit 7°, et une pluie fine traverse l'horizon, poussée par un vent capricieux : de quoi me décourager de m'arrêter pour prendre une photo!
Un détail qui peut avoir son importance : pas de station-service pendant une bonne heure de route (voire un peu plus). Ne tentez pas le diable dans la région et soyez prévoyants. Nous concernant, je fus très heureux de voir enfin une station-service où je fis le plein, peu importait le prix...
Nous arriverons vers 14h00 à l'hôtel Moritsubetsu, situé au bout d'une route d'une quinzaine de kilomètres et qui se termine ici, au fond de la vallée. L'endroit est magnifique et la cuisine mérite le détour à elle-seule.
Parc national d'Akan, Hokkaido, Japon : Visites
La météo ne s'est pas trompée. Ce matin, le ciel est en partie dégagée et semble confirmer une journée d'éclaircies. Petit-déjeuner à 8h30, même si je suis réveillé depuis environ 4 heures du matin par la lumière du jour. Ce n'est pas pour rien que le Japon s'appelle le pays du soleil levant... Mais un peu plus tard ne serait pas pour me déplaire...
Direction le lac Mashu-Ko. Je pensais pouvoir prendre la petite route de montagne à 3 km de notre hôtel pour rejoindre directement le col "Bihoro". Mais c'était sans compter les conditions hivernales. La route est toujours fermée, ce qui m'obligera à effectuer un long détour d'une cinquantaine de kilomètres. C'est le prix à payer de l'isolement. S'endormir bercé par le bruit du torrent est impossible à Shanghai!
Au bout d'environ 1 heure de route, nous atteignons enfin le col "Bihoro" où nous nous arrêtons le temps de grimper le petit chemin qui s'élève jusqu'à l'observatoire dominant le lac Kussharo-Ko.
Saoulés par le vent, mais comblés par la vue, nous reprenons la route pour descendre jusqu'aux berges du lac Kussharo-Ko. Quelques kilomètres plus loin, nous quittons la route "principale" pour remonter à nouveau, cette fois en direction du lac Mashu-Ko. Comme à chaque fois, au pied de toute ascension, un parking, signalé par des panneaux explicites, est aménagé pour permettre aux conducteurs d'équiper leur véhicule de chaînes. Sur le bas-côté, des panneaux hauts de 3 à 4 mètres et aux formes savamment étudiées, sont installés pour réduire la taille des congères. La route s'élève et après plusieurs lacets, nous arrivons au point d'observation N°1 dont l'accès est payant (5 euros par voiture, avec un accès combiné à Lozan - le mont soufré que nous visiterons plus tard -). De là, nous partons randonner, par le sud du lac, en direction du mont Mashu. Le chemin, encore partiellement enneigé, s'élève progressivement et offre de très belles vues sur le lac et le reste du parc national d'Akan. A l'est, la caldeira, formée par l'effondrement d'une ancienne poche de magma, apparaît de plus en plus distinctement. Nous mangerons en cours de route, avant de redescendre.
Nous reprenons la voiture pour continuer à longer le lac Mashu-Ko et nous arrêterons au deuxième observatoire, situé à l'ouest. Le chemin est enneigé et l'accès semble interdit. A la française, nous franchissons malgré tout la corde censée dissuader de passer. A notre amusement, les japonais nous suivront... La vue sur le lac y est également splendide, et le clair obscur qui règne le rend même encore plus impressionnant.
Nous reprenons la route, cette fois en direction du lac Kussharo-Ko. Au bout de quelques kilomètres, une odeur bizarre règne dans la voiture au point que chacun s'accuse et cherche le coupable... qui finalement n'existe pas car cette odeur d'œuf pourri provient tout simplement du mont Lozan (mont soufré) situé sur notre gauche. Au point où nous en sommes, autant faire le détour même si les filles nous rappellent qu'à Taïwan, l'odeur avait imprégné leurs vêtements. Nous sommes prévenus!
L'endroit mérite de s'y arrêter, en tout cas pour des personnes qui découvrent pour la première fois ce spectacle géologique : de petits tumulus jaunes recouvrent une bonne partie du flanc de la montagne, desquels s'échappe avec bruit un gaz soufré sous pression. Au pied de cette zone dont l'accès est interdit pour des raisons évidentes de sécurité - j'imagine que le gaz doit être chaud -, de petites flaques d'eau bouillonnent à côté de quelques mares de boue.
Difficile de décrire l'odeur qui règne ici. Nous dirons simplement que la douche fut la première chose que nous ferons en arrivant à notre hôtel...
Le lendemain, nous partirons nous promener sur les rives du lac Onneto, situé au Sud-Ouest du parc national d'Akan. Nous nous rendrons à pieds jusqu'aux sources d'eau chaude Yunnotaki.
Pour nous aider à préparer notre séjour au sein du parc national Daisetsuzan, nous utiliserons en particulier le site suivant :
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