Ile Neil, Iles Andaman, Inde
Le jour de Noël, nous devions prendre le bateau gouvernemental pour nous rendre depuis l'île Havelock jusqu'à île Neil.
Suivant les conseils de notre hôtel le Wild Orchid Resort à Havelock au moment de la réservation, nous déciderons de ne pas acheter à l'avance nos billets de ferry et de simplement les faire acheter le jour de notre arrivée à l'hôtel. 4 jours avant le départ devaient largement suffire...
Et bien non! Ce fut un feuilleton à multiples rebondissements durant notre séjour à Havelock. Au début, il n'y aurait aucun problème. Nous avions même le choix entre la compagnie Makruzz et le ferry gouvernemental. Le lendemain, nous apprenions que le ferry Makruzz était déjà plein, mais que nous pourrions prendre le gouvernemental. Puis, cette option semblait devenir compliquée. Si celui du matin n'était pas possible, on pourrait prendre celui du soir. Puis, on nous dit que cela ne sera pas possible de prendre le gouvernemental, mais qu'une nouvelle compagnie allait inaugurer son service Port-Blair Havelock Neil Port-Blair le jour de Noël. Première rotation oblige, le bateau devrait donc n'être que peu rempli. Donc, ne pas nous faire de souci. Nous aurons forcément des places... Ce fut le cas, mais 1h30 avant le départ, dernier rebondissement : il n'y a plus de places économiques. Il nous faudra prendre la classe supérieure. Ce qui paraîtra vrai à la vue de la queue à l'embarquement.
La traversée durera 1h30 entre Havelock et Neil. Mer un peu agitée, donc un peu de roulis accompagné d'odeurs de gasoil : bref, il est temps que nous arrivions à Neil!
Nous dormirons au Kalapani Beach Resort, dont le nom pompeux pourrait donner l'impression de réserver une chambre dans un immense complexe hotelier luxueux. Détrompez-vous! Il s'agit de petites huttes traditionnelles, sans climatisation et très simples, mais tenues par un couple très sympathique, au bord de la plage N°3 Ram Nagar. Point de sites web, point de messagerie électronique, mais une réservation par téléphone, à l'ancienne, et une confirmation par SMS, sans même avoir besoin de verser des arrhes...
L'ambiance à Kalapani est vraiment sympathique. Nous y rencontrerons un couple de Marseillais (Jean-Baptiste et Elsa) ayant pris une année sabbatique pour visiter le monde. Ils auront passé 5 mois en Inde et mi-janvier, prévoyaient de partir en Amérique du Sud. Pour l'anecdote, l'hôtel avait inversé mon passeport avec celui d'Elsa. Ils s'en rendirent compte au moment d'acheter leurs billets de ferry pour rentrer sur Port-Blair. Par un heureux hasard, nous les croiserons sur la route dans la matinée, ce qui permit d'éviter une catastrophe. Nous imaginons la scène au moment de l'enregistrement pour Shanghai où j'aurais découvert que l'un de nos passeports n'étaient pas le nôtre...
Nous rencontrerons également un couple d'allemands passant trois semaines sur les îles Andaman (leur deuxième séjour sur place). Le lundi, ils se rendent également à Long Island, où nous les retrouverons donc puisqu'il n'y a qu'un seul hôtel sur place.
Il y avait également un retraité coréen qui voyageait seul et un autre coréen plus jeune qui lui aussi découvrait le monde en solitaire.
Le soir de notre arrivée, les propriétaires organisent une soirée en l'honneur de l'anniversaire de leur fils. Nous y serons invités. Le repas fut vraiment excellent : cuisine familiale authentique, poissons frais cuits au feu de coprahs, poulet, riz et divers légumes accompagnés de fines crêpes croustillantes. Nous aurons même droit à un whisky indien, un vrai tord boyau... Chose amusante, nous commencerons le dîner par le gâteau d'anniversaire. La soirée s'éternisera jusqu'à 23h00 (il fait nuit à 17h00), allongés sous les cocotiers avec la pleine lune comme lanterne naturelle, le tout devant le feu de coprahs.
Un mot encore de Kalapani. Les petits bungalows sont spartiates : un matelas de mousse recouvert d'un draps douteux, un ventilateur accroché sommairement à une poutre et dont la puissance varie selon la tension du réseau, une moustiquaire plus que nécessaire, une douche WC derrière la chambre (eau froide) et une petite terrasse de laquelle nous avons vu sur la plage et en particulier le coucher de soleil. L'électricité n'est pas garantie, car les propriétaires ne sont pas équipés d'un groupe électrogène de secours pour pallier aux insuffisances du réseau local. Amenez savons, shampoing, serviettes et PQ car rien n'est fourni. Bien sûr le prix est en conséquence. Il varie suivant la taille des bungalows. Nous serons dans les luxueux prénommés Bamboo Cottage. Je pense que c'est un bon choix, non seulement car ils sont un peu plus grand, mais surtout car les murs sont composés d'un treillis de bambous qui permet donc de ventiler plus facilement la pièce, à l'inverse des autres bungalows en parpaings. En pleine été (nous sommes en hiver), cette différence doit être très appréciable !
Le terrain, face à la plage N3, est une emplacement idéal qui attire de nombreuses convoitises. Ainsi, le jeune couple (24 et 29 ans, mariage arrangé par les parents - elle se maria à 15,5 ans) qui tient le Kalapani ont reçu plusieurs offres de rachat de leur terrain par des investisseurs voulant y créer un resort certainement de meilleur standing. Ils ont toujours refusé. Tout d'abord, parce que le terrain appartenait au père du propriétaire. Ensuite, très probablement parce que la vie qu'ils ont leur convient bien, et qu'ils apprécient les contacts avec la clientèle "routards" qui fréquentent les lieux.
L'île Neil est dans l'ombre de sa célèbre voisine Havelock, un peu comme Lombok vis à vis de Bali. Et pourtant, cette île beaucoup plus tranquille offre également de très belles plages pour se détendre à l'ombre de cocotiers bordant de superbes étendues de sable blanc. L'île, également plus petite, s'explore très facilement à vélo. Son rythme vraiment tranquille fait tout son charme, tandis que ses habitants ne sont pas avares de bonjours amicaux en traversant les petits villages pittoresques. Le bazar principal est un lieu de rencontre populaire en début de soirée.
Nous visiterons les sites suivants :
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