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Temple romain, Evora (Photos & Histoire)

Temple romain, Evora (Photos & Histoire) :

Le temple romain d'Évora, connu à tort sous le nom de temple de Diane, est situé dans la ville d'Évora, au Portugal. Il fait partie du centre historique de la ville, qui a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est l'un des monuments les plus célèbres de la ville et l'un des symboles les plus significatifs de la présence romaine sur le territoire portugais.

Architecture :

Le temple est un exemple d'architecture religieuse de l'époque romaine, de forme rectangulaire, avec des colonnes organisées selon les styles hexastyle et périptère.

Un portique est une pièce, un passage ou une galerie ouverte en rez-de-chaussée et couverte entre deux colonnades ou rangs d'arcades. Les voûtes ou les plafonds sont supportés par des colonnes, des piliers ou des arcades soutenues par deux rangées de colonnes, ou par un mur et une rangée de colonnes. Au sens large, il s'agit d'un porche, c'est-à-dire d'une construction en saillie devant la façade d'un bâtiment y donnant accès avec une colonnade. C'est dans la Grèce antique qu'apparut ce type de construction qui influença la culture occidentale et d'autres cultures.

Le portique Hexastyle possède six colonnes.

Un édifice périptère est entouré de rangées de colonnes sur toutes ses faces. Celles-ci forment une colonnade extérieure. Cette disposition est très courante dans l'architecture classique grecque. Elle a été utilisée, mais de manière exceptionnelle, dans l'ancienne Égypte ou dans les temples étrusques.

Le modèle utilisé pour la construction de l'édifice était similaire au temple de Maison Carrée, dans la ville française de Nîmes. Le podium est situé au centre du temple.

De l'ensemble de l'édifice antique, seuls le podium, des parties de la colonnade et des fragments de l'architrave et de la frise, qui étaient soutenus par les colonnes, ont été conservés. Le podium est situé sur un socle d'environ 25 m sur 15 m et de 3,5 m de haut, construit en granit de forme irrégulière. La plateforme du podium, haute de quatre mètres, a été décorée de pierres de taille sur le profil de la base, l'encadrement et les angles, les autres parties étant en opus caementicium. L'accès à la plate-forme se fait par un escalier, encore visible malgré son état de conservation. Les colonnes sont situées sur la plateforme, dont quatorze exemplaires ont survécu.

Une architrave est la partie de l'entablement qui porte immédiatement sur les chapiteaux des colonnes, ou autre points d'appui, dans l'architecture de la Grèce et de la Rome antique. L'architrave désignait à l'origine, dans une architecture primitive en bois, la poutre maîtresse couchée horizontalement sur les colonnes ou piliers, afin de les relier les uns aux autres. Dans les monuments antiques en pierre, l'architrave pouvait être souvent formée de longues pierres disposées horizontalement depuis l'axe d'une colonne jusqu'à l'axe de la colonne voisine,

Une frise est une bande, souvent horizontale, dont la vocation est de recevoir un décor, généralement constitué par la répétition d'un motif ornemental. Ce mode de composition par répétition ou alternance, d'un même motif ou de plusieurs motifs, peut aussi bien s'appliquer au décor architectural qu'à tout autre espace ainsi décoré et dans divers matériaux, sculpture sur pierre, sur bois, sur bronze, sur ivoire, sgraffite, tapisserie, broderie, peinture sur céramique, etc.

L'opus caementicium (du latin caementum = moellon, pierre brute, agrégat), également appelé le béton romain, était utilisé dans la construction dans la Rome antique. C'était une maçonnerie de blocage constituée par un mélange de mortier et de pierres tout venant (appelées caementa, moellons, fragments de pierre, déchets de taille) coffré à la manière du pisé entre deux banches ou entre deux parements dressés avec soin faisant office de coffrage perdu. Le mortier antique était dans le meilleur des cas de la chaux grasse mêlée à de la pouzzolane (ou des tuileaux - fragments de terre cuite - qui contribuaient à rendre le mortier hydraulique), auquel cas il pouvait prendre l'apparence du béton de ciment moderne. Toutefois, il était très souvent constitué d'argile additionnée quand cela était possible à de la chaux.

Sur le côté nord, les six colonnes d'origine subsistent, ainsi que des parties de l'architrave et de la frise, tandis qu'à l'ouest, il ne reste que trois colonnes intactes, dont une sans chapiteau ni base, et quelques traces de l'architrave et de la frise. Les colonnes, de style gréco-romain et corinthien, ont des fûts cannelés et sont formées de sept tambours de taille irrégulière. Elles ont des bases circulaires en marbre blanc d'Estremoz et sont surmontées de chapiteaux du même matériau, également de style corinthien, décorés de trois ordres de feuilles d'acanthe et d'abaques dans lesquels sont sculptées des fleurs et des fleurons représentant des soucis, des tournesols et des roses. Les chapiteaux présentent plusieurs divergences dans leurs détails, ce qui prouve qu'ils ont été réalisés par plusieurs personnes, avec des niveaux de compétence différents. Les colonnes soutenaient un ensemble d'architraves et de frises, dont il reste quelques parties. Le reste de l'édifice était en granit, provenant de la région d'Évora. Bien que le granit et le marbre soient des matériaux aux caractéristiques très différentes, ils ont été ingénieusement combinés par les constructeurs de l'édifice, ce qui a donné un ensemble très harmonieux.

Une reconstitution 3D permet de mieux visualiser le bâtiment à son apogée :

 

Pour découvrir les plus beaux endroits du centre historique d'Evora, cliquez ici ou sur la photo ci-dessous :

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