Plage Eléphant, Ile Havelock, Iles Andaman, Inde : Eléphant Beach
Visiblement, la saison des pluies n'est pas encore complètement terminée. Ce matin, dès le réveil, le ciel est en effet couvert et l'atmosphère beaucoup plus humide que la veille.
J'hésite à se rendre à Éléphant Beach car il est dit dans le Lonely Planet que la piste qui mène à la plage se transforme en champs de boue en cas de pluie que je peux imaginer torrentielle lors de la mousson.
Mais bon, qui ne tente rien n'a rien. Nous repartons donc en scooters, mais avec un de plus puisque Marie se sent pousser des ailes de conducteur. Définitivement, le permis de conduire soit-disant obligatoire est d'une utilité toute relative...
Arrêt au village #3 pour rajouter 2 litres d'essence à chacun de nos scooters. Comptez 70 INR par litre. En arrivant par le sud, dans le virage à droite, se trouve une sorte de magasin de bricolage où l'on trouve de tout, y compris de l'essence. Mais aucune affiche en vitrine, aucun signe pouvant laisser à penser que nous pourrions y trouver de l'essence. Attention également aux horaires d'ouverture (fermeture le temps du déjeuner) et au risque que le soir, le magasin soit à cours de carburant. Donc soyez prudents. Mieux vaut faire le "plein" en début de matinée.
Une fois notre arrêt au stand réalisé (!), nous voilà repartie sur la même route qui mène à la plage Radhanagar. Peu après l'intersection avec la route qui mène à gauche au village numéro 6, se trouve sur la droite le début de la piste pour l'éléphant Beach. Des guides nous attendent. Honnêtement, nous aurions pu nous en passer. Le chemin est facile et il n'y aucune raison de se perdre en chemin. Ce sera donc notre bonne action de la journée!
Ce chemin, emprunté par les éléphants, se faufile dans une forêt tropicale peu dense mais suffisamment humide pour nous faire transpirer rapidement. Il nous faudra environ 30mn pour traverser la forêt et déboucher dans la mangrove et une dizaine de minutes supplémentaires pour atteindre la plage.
Nous étions prévenus, mais il est vrai que sur place, c'est un vrai cirque! Tout est fait pour une clientèle d'indiens qui ne savent pas nager et qui découvrent les plaisirs nautiques. Au programme donc: le "Sea Walk" ou le scaphandrier revisité permettant, moyennant un simple casque posé sur la tête et relié en surface, de marcher au fond de l'eau à une profondeur limitée mais suffisante pour offrir les sensations que recherchent nos capitaines Nemo en herbe. Puis, dans cette liste à la Prevert, le Jet-Ski ou bien la chenille gonflable remorquée par un bateau sur laquelle une petite dizaine d'adultes emmitouflés de leur gilet de sauvetage se tiennent à califourchon. Mais ce n'est pas tout! Passons maintenant au bateau à fond de verre qui viendra se placer au-dessus des patates de corail. N'oublions pas le baptême d'apnée en gilet de sauvetage et accroché à une grosse bouée orange (c'est ceinture et bretelle), le tout tiré par de braves maîtres nageurs que j'admire bien sincèrement. Je dois certainement oublié deux ou trois autres attractions nautiques. En tout cas, vous l'aurez compris, point d'éléphants à l'horizon et encore moins de tranquillité. Un point positif tout de même : je suis certain que le bruit ambiant décourage le plus téméraire des alligators. C'est dommage car ils pourraient faire un sacré festin s'ils venaient à passer...
Nous prendrons tout de même notre courage à deux mains, et puisque nous sommes là, nous nous mettrons à l'eau pour tenter de faire un peu d'apnée au milieu de ce cirque nautique. Le site est très franchement moyen, pas du tout à la hauteur de la réputation des îles Andaman. Je suis certain qu'il y a de magnifiques sites de plongées sous-marines ici, mais oubliez Éléphant Beach y compris pour l'apnée si vous avez un peu l'habitude de goûter à ce plaisir. Vous trouverez nettement mieux en Thaïlande, Birmanie, à Bali, Lombok et bien entendu en Nouvelle-Calédonie.
Sur le retour, nous pousserons jusqu'à la plage Kalapathar que nous avions déjà visitée la veille, puis jusqu'au bout de la route qui permet de découvrir la campagne et l'habitat traditionnel des gens d'ici, loin des zones où les touristes se concentrent.
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