Home » Nos voyages » Grande Mosquée des Omeyyades جامع بني أمية الكبي

Grande Mosquée des Omeyyades جامع بني أمية الكبي

Grande Mosquée des Omeyyades جامع بني أمية الكبي : Un lien au trois mille d'histoire

L'entrée de la mosquée, bâtiment impressionnant par des dimensions et son architecture, se fait face à la sortie du marché. Ce lieu compte près de trois mille ans d'histoire : au IXe siècle av JC, les Araméens érigèrent un tempe dédié au dieu Adad, temple mentionnée dans le Livre des Rois de l'Ancien Testament). L'imposant temple de Jupiter, mesurant 380 mètres sur 310, fut construit au IIIe siècle sur le même emplacement par les Romains. Puis, avec l'essor du christianisme au IVe siècle, le temple fut transformé en église, dédiée à Saint Jean-Baptiste.

Lorsque les musulmans entrèrent à Damas en 636, ils transformèrent la partie orientale du temple en mosquée et permirent aux chrétiens de poursuivre leur culte dans la partie occidentale. Cet arrangement durera jusqu'en 705, lorsque le sixième calife omeyyade, Al-Walid, décida de faire "construire une mosquée comme il n'y en jamais eue dans le passé et comme il n'en y aurait pas dans le futur". Toutes les anciennes constructions romaines et byzantines, présentes dans l'enceinte, furent alors abattues. Pendant les dix années suivantes, plus de 1000 maçons et artisans travaillèrent à l'édification de cette nouvelle mosquée. L'intérieur a été en grande partie reconstruit à la fin du XIXe siècle, à la suite d'un incendie qui ravagea le bâtiment.

 

 

Grande Mosquée des Omeyyades جامع بني أمية الكبي : Visite

Les trois minarets datent de l'époque omeyyade, mais ils ont été rénovés et restaurés par les Ayyoubites, les Mamelouks et les Ottomans. Celui du nord s'appelle le minaret de la Fiancée, tandis que celui du sud-est, le minaret de Jésus, est ainsi nommé car, selon la tradition locale, c'est là que Jésus apparaîtra le jour du Jugement dernier.

Minaret de Jésus
Minaret de Jésus

 

La partie nord de la mosquée rectangulaire est un cour à ciel ouvert, dotée d'un beau pavement de marbre. Elle est bordée sur trois côtés d'une double rangée de portiques qui étaient autrefois recouverts de marbre veiné. Les deux piliers orant chaque côté de la fontaine centrale, comportaient autrefois des lampes pour éclairer la cour.

Le petit édifice octogonal à l'ouest est l'ancien dôme du Trésor, où l'on conservait autrefois les fonds publics à l'abri des voleurs. Il est décoré de fines mosaïques.

La salle des prières occupe le côté sud de la cour. C'est une grande salle rectangulaire, composée de trois nefs divisés par un transept. Au dessus du transept, se trouve le dôme de l'Aigle, ainsi nommé parce qu'il représente une tête d'aigle, alors que le transept représente son corps  et les travées ses ailes. Lorsqu'on se place sous le dôme, face au Mirhab (niche de la prière) et qu'on lève les yeux, on peut lire huit mots en arabe. Depuis le bas à droite et dans le sens des aiguilles d'une montre, ce sont les noms d'Allah, Mahomet, puis ceux des quatre premiers califes (qui avaient été les compagnons du prophète), Abu Bakr, Omar, Othman et Al. Les deux derniers noms sont ceux des fils d'Ali, Hassan et Hussein.

Le petit temple, qui entoure la tombe de Jean-le-Baptiste (qui est pour les musulmans le prophète Yahia), semble assez incongru dans le sanctuaire. On pense que la tête du saint fut enterrée là. La sépulture en bois d'origine a été remplacée par cette tombe en marbre après l'incendie de 1893.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.