Tashilhunpo de Shigatse, Rìkāzé日喀则, Tibet
Le monastère (Gelugpa) de Tashilhunpo construit en 1447, est un monastère de la plus importance au Tibet car il est le siège traditionnel des Panchen Lamas, la seconde autorité spirituelle du Tibet. Situé sur une colline au centre de la ville, son nom complet en tibétain signifie "toute la fortune et le bonheur rassemblés ici" ou "monceau de gloire".
Tout le monde connaît le Dalaï Lama, mais le Panchen Lama est moins connu. Revenons donc un instant sur ce qui les définit :
Le Dalaï Lama est reconnu par les Tibétains comme le plus haut chef spirituel du Tibet et la réincarnation du bodhisattva de la compassion. Lors de la chute du dernier roi tibétain, le Dalaï Lama est également devenu le chef temporel (politique) du gouvernement du Tibet.
La lignée des Panchen Lamas est une lignée de réincarnation importante dans l'histoire du Tibet. Le Panchen Lama est en effet le deuxième plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain Gelugpa (école dite des bonnets jaunes). Il se situe juste après le Dalaï Lama dans ce système hiérarchique. L'origine du mot panchen est la combinaison de deux mots : pandita, qui signifie «érudit» en sanscrit et chen-po, qui signifie «grand» en tibétain. Panchen se traduit donc par «grand érudit». Lama signifie «maître spirituel». Le Panchen Lama est considéré comme une émanation du Bouddha Amitabha («de lumière infinie»).
Il est convenu que le Dalaï Lama et le Panchen Lama participent chacun à l'identification du successeur de l’autre. D'où la controverse actuelle entre le gouvernement tibétain en exil et le gouvernement central chinois concernant les prétendants au XIième titre de Panchen Lama : Gendhun Choekyi Nyima, désigné par le Dalaï Lama, mais arrêté par la Chine et considéré aujourd'hui comme le plus jeune prisonnier politique au monde, et Gyancain Norbu désigné par Pékin.
Le monastère de Tashilhunpo a été fondé en 1447 par le 1er Dalaï Lama, Gendun Drub, à Shigatse, deuxième plus grande ville du Tibet. Avec Sera, Ganden et Drepung, c'est un des 4 grands monastères du Tibet Central à être supervisé les Dalaï Lamas et les Panchen Lamas de la tradition des Gelugpa (ou « bonnets jaunes »).
Durant la vie du 10e Panchen Lama, Lobsang Choekyi Gyaltsen, il y avait plus de 3 000 moines au monastère et en 1959 il y en avait 5000, plus 2000 moines affiliés au monastère habitant hors de Tibet.
L'intervention militaire chinoise au Tibet en 1959 et la révolution culturelle de 1966-1980 ont entraîné la destruction des institutions monastiques du Tibet, occasionnant la perte de nombreuses écritures précieuses, de statues et de représentations religieuses. Beaucoup de moines ont été tués ou ont été emprisonnés et seulement 250 purent suivre le Dalaï Lama en exil.
En 1962, le 10e panchem-lama commença la rédaction de sa Pétition en 70 000 caractères dans son monastère de Tashilhunpo.
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