Nous attaquons notre deuxième journée de visite de la péninsule « Banks Peninsula », après une première découverte, la veille, du Nord-Ouest de la péninsule et de ses routes côtières puis ses pistes permettant l’accès à des baies sauvages et splendides (voir l’article en rapport). Il nous faudra attendre les environs de 10 heures du matin pour voir la brume se lever et laisser place progressivement à un beau ciel bleu.
Onuku
Avant d’attaquer la piste, nous prenons la direction du Sud jusqu’au hameau dénommé Onuku (repère orange sur la carte). Une route sinueuse, très étroite et sacrément raide, mène jusqu’à un camping qui met en avant l’accueil des camping-cars. Je me demande encore comment un camping-car peut arriver jusque là! Toujours est-il que la vue qui s’offre à nous depuis ce point haut est grandiose et permet d’apprécier la taille de la plus grande baie de la péninsule. En bas, un totem maori trône à côté d’une petite chapelle en bois. Ce n’est pas sans nous rappeler la Nouvelle-Calédonie que nous avons connue il y a 25 ans.
Retour à Akaroa, pour ensuite rejoindre la « Summit Road ». Au col, nous arrêterons pour profiter une nouvelle fois de la vue superbe sur la plus grande baie de la péninsule.
Paua Bay
Puis, nous basculons sur le versant Est de la péninsule par une piste qui nous amène en direction de la Baie Paua. Nous traversons d’immenses pâturages vallonnés, livrés aux moutons en semi-liberté, avec au loin le Pacifique. En cours de route, nous croiserons un fermier qui parcourait ses terres en moto et quelques pick-ups 4×4 car c’est bien le moyen de transport privilégié ici. Nous ne pourrons pas rejoindre la baie car la piste se termine sur un accès privé.
Le Bons Bay
De retour sur la « Summit Road », nous l’emprunterons pendant quelques kilomètres, avant de partir sur notre droite en direction de la baie Le Bons. Située au bout d’une vallée qui s’élargit qui peu à peu au fur et à mesure que nous descendons vers la Pacifique, la baie offre l’une des plus larges plages de la péninsule. Elle est également réputée pour ses pingouins qui viennent nicher dans la dune qui sépare la plage du petit hameau. N’espérez pas voir les pingouins durant la journée. D’une part, ils sont bien trop peureux pour se risquer à franchir la longue bande de sable en pleine lumière et d’autre part, ils passent leur journée à pêcher, pour ensuite, la nuit tombée, nourrir leurs petits par régurgitation.
Okains Bay
La journée est déjà bien avancée et n’ayant rien trouvé à manger à Le Bons Bay, je commence à préparer la petite famille à l’éventualité de sauter le repas de midi. Je ne suis pas vraiment populaire… Fort heureusement, après la longue remontée vers la « Summit Road », puis une nouvelle descente vers une autre baie, nommée Okains Bay, nous trouvons enfin un petit magasin où nous arrêterons pour déjeuner. Situé au bout de monde, je suis surpris d’apprendre que cette petite échoppe est ouverte toute l’année. Et il est vrai que le temps du repas, de nombreux locaux viendront y faire un tour. Il faut dire que la moindre ville est à au moins une heure de route. Il règne ici une ambiance un peu façon route 66 aux USA. Ce n’est pas le petit garage qui jouxte cette échoppe qui nous démentira.
Little Akaloa Bay
En quittant Okains Bay, nous trouvons une piste qui semble longer la côte. Nous l’empruntons sans hésiter, sans pour autant savoir où elle nous conduira. Nous élevons tout d’abord au-dessus de la Baie Okains, avant de pénétrer dans l’intérieur des terres. Nous dominerons la plage « Stony » avant d’atteindre la Baie « Little Akaloa », avec ses couleurs d’un bleu profondément intense.
Decanter Bay
La piste continue vers Decanter Bay. La vue plongeante sur la baie depuis la piste qui me semble de plus en plus étroite n’est pas des plus rassurantes. C’est l’une fois où j’ai été le moins rassuré de tout notre voyage en Nouvelle-Zélande. La piste poussiéreuse donne le sentiment de rouler sur de la neige, donc, ne pas être sûr de totalement contrôler son véhicule en longeant une falaise vertigineuse peut inquiéter. Pourvu que l’on ne doive pas faire demi-tour me dis-je… Et pourtant, c’est ce que nous devrons faire un peu plus tard…!
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