Pour nous rendre au marché de Shaping (Shāpíng 沙坪) à 30km au nord de Dali (Dàlǐ 大理), Yunnan (Yúnnán 云南), nous emprunterons l’ancienne route qui longe le lac Erhai (ěrhǎi, 洱海) et traverse d’immenses zones dédiées aux cultures maraîchères.
Le climat ensoleillé, l’irrigation aisée et une terre fertile font de cette plaine située à près de 2000 m d’altitude une région riche où chaque m2 est exploité (y compris la plus petite parcelle coincée entre la route et le mur d’enceinte des maisons).
Toute la famille participe aux travaux aux champs : les hommes pour les durs labeurs comme les labours ou les moissons, les femmes pour le repiquage du riz ou la récolte des aulx. Les repas sont pris sur place, les vieilles femmes amenant les gamelles peu avant midi.
Une odeur agréable d’ail parfume l’air, car c’est la pleine période de récolte. Une odeur quelque peu différente de celle qui règne à Shanghai (Shànghǎi 上海)!
Arrivés au marché de Shaping (Shāpíng 沙坪), une bonne surprise nous attend. Même si celui-ci est moins achalandé qu’il y a 19 ans, il reste malgré tout préservé, authentique et absolument fascinant.
On y trouve de tout : cochons vivants, énormes pains de sucre roux, montagnes de piments, nouilles de soja, de riz et de haricot, larges et plates, offrandes pour les morts, paniers de toute taille, porte-bébés brodés, nasses pour la pêche, légumes et fruits tous issus de la production maraîchère locale, viandes étalées sur de sommaires planches de bois, à peine protégées du soleil pourtant déjà généreux, textiles brodés, batiks (fabriqués à ZhouCheng -ZhōuChéng 週城-), et même «d’authentiques» antiquités à négocier, comme il se doit !
De nombreuses étales vous proposent de composer vous-même votre menu. Le reste de la famille n’étant pas très motivé, nous ne mangerons pas sur place, contrairement à ce que nous avions fait 19 ans plus tôt.
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