Premières impressions sur la Birmanie depuis la terrasse de notre chambre qui domine Rangoon et la Pagode Shwedagon :
La ville est verdoyante et peu de bâtiments émergent de la végétation luxuriante. Une atmosphère paisible se dégage des lieux. Le contraste avec Shànghǎi est saisissant. Notre chauffeur nous attend et nous accueille d’un grand sourire généreux et d’une franche et longue poignée de mains. Des gens souriants, c’est bien le trait principal des Birmans et cela se confirmera tout au long de notre voyage. Après une halte à l’agence Gulliver, tenu par un Français très sympathique, marié avec une Birmane et musicien à ses heures (il fait régulièrement les premières parties des concerts du Johnny local), nous partons à la visite de nos premiers temples.
Nous commencerons par Maha Pasan Guha. Cette grande grotte (139 m sur 113m), totalement artificielle, accueillit le sixième synode bouddhiste qui célébra le 2500 ieme anniversaire de l’illumination de Bouddha.
Pagode Kaba Aye
Situé à côté, la Pagode Kaba Aye (Pagode de la Paix Mondiale), fut construite en 1952 pour le sixième synode Bouddhiste, qui se déroula entre 1954 et 1956.
Pagode Chauk Htat Gyi
Nous terminerons notre matinée « bouddhique » par la visite de la Pagode Chauk Htat Gyi, où un Bouddha couché impressionnant repose sous couvert d’un bâtiment ressemblant plus à un bâtiment industriel (poutrelles métalliques et toitures en tôles ondulées) qu’à un temple !
Marché Bogyoke
Les visites donnent faim ! Qui plus est, sans argent, impossible de se nourrir. Il est donc temps de nous rendre dans l’immense marché Bogyoke où il suffit de déambuler pour se voir discrètement proposer du change au marché noir. Vérifier chaque billet recto verso et compter la liasse 2 fois est une règle frappée au coin du bon sens ! Là encore, la transaction se fera avec le sourire et notre interlocuteur nous guidera même jusqu’à la partie du marché où tous les petits restaurants se sont regroupés. Petite table métallique, chaises en plastique, un simple petit ventilateur pour nous rafraîchir, nourriture simple, et forcément bon marché ! Durant tout le repas, nous nous amuserons des stratagèmes des rabatteuses qui attirent le chaland vers leur petite échoppe : certaines ont choisi d’être 3 ou 4 et appellent les clients tout en les encerclant pour les guider tel un troupeau vers les tables vides. D’autres, utilisent leurs éventails, bras tendu vers le haut, pour attirer l’attention des visiteurs, tandis que d’autres vont utiliser plus de douceur et tapoter la chaise pour guider le client. Ce qui est le plus amusant, c’est de voir le regard noir que se lancent les rabatteuses lorsqu’elles ont perdu la bataille et de constater que 2 minutes plus tard, elles ne vont pas hésiter à s’entraider en s’échangeant des coupures, par exemple. Si la vie est dure, une nouvelle fois, le sourire revient vite…
Une fois repris des forces, nous voici à l’attaque du marché, à la recherche de bricoles en guise de souvenir de voyage… Au bout de 2 heures, nous aurons 2 peintures et un bracelet dans notre besace. Maigre moisson pour Channary et les filles plutôt habituées à dévaliser les marchés d’Asie !
Il est à nouveau temps de faire une halte, histoire d’épancher notre soif immense… Négocier, ça assèche le gosier, mine de rien !
Bord du Fleuve
Petit détour par le bord du fleuve où une armée d’une centaine de porteurs transportent sur leurs épaules des sacs de riz de 25kg depuis une barge amarrée tout au bout d’une jetée jusqu’aux différents camions des grossistes. Chaque porteur jette à terre une baguette de couleur propre à chaque camion. Au même moment, le grossiste plante un pic dans le sac pour vérifier qu’il en sort bien du riz. Ainsi se fait le contrôle des quantités et de la qualité : Simple et efficace. Les porteurs grimpent alors sur une fine planche de bois pour atteindre le camion et y déverser leur chargement. Ces ouvriers doivent être très certainement des tacherons payés au nombre de rotation, car certains, plus en forme que d’autres, regagnent la barge en courant, sous un soleil de plomb, pour gagner plus. Beaucoup de ces ouvriers me semblent être du Bengladesh ou même de l’Inde.
La pagode Shwedagon
Dernière étape de la journée et non la moindre : la Pagode Shwedagon, véritable joyaux de Rangoon.
Une fois le soleil couchée, nous irons dîner. Le chauffeur nous ayant laissé, comme convenu, il va nous falloir trouver le moyen de rentrer à l’hôtel. Quelle ne fut pas notre surprise de constater qu’il n’y a aucun problème pour négocier un taxi pour 7 personnes alors que la voiture ne compte que 4 places, en plus de celle du chauffeur. Je serai tout de même bien content d’arriver à destination pour y déplier mes jambes…
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