Le Puy de Dôme par le sentier des muletiers : 2 ascensions en 1 semaine!
Nous profitons des vacances de fin d'année pour monter au Puy de Dôme, depuis le col de Ceyssat, par le sentier des muletiers. Une fois en famille le 24 décembre, une fois entre amis le 31 décembre. Soleil au sommet dans les deux cas, mais avec des conditions climatiques bien différentes. La veille de Noël, un vent puissant souffle en haut. Si le froid est bien là, il aura au moins un mérite : nous avons le Puy de Dôme quasiment pour nous. Le 31, c'est au contraire l'affluence! Malgré tout, le site est suffisamment vaste pour ne pas trop subir les nuisances de la foule. La vue sur le reste de la chaîne des puys, le massif du Sancy enneigé et plus au sud, le Plomb du Cantal, reste splendide.
Le Puy de Dôme par le sentier des muletiers : Le géant des Monts Dôme
(par le guide Chamina)
Le Puy de Dome culmine à 500 m au-dessus du plateau des Dôme. Ce géant de la Chaine des Puys correspond à deux dômes trachytiques emboités dont la genèse peut être reconstituée en plusieurs étapes d’après les observations faites à la Soufrière de Guadeloupe et à la Montagne Pelée en Martinique. L’histoire de ce volcan débute par la croissance endogène d'un cumulo-dôme hérissé d'arêtes radiales et dont les pentes basses sont recouvertes de brèches l'écroulement. La partie ouest du Puy de Dôme actuel témoigne de cette première phase l’activité. Sous la poussée des gaz accumulés, la partie orientale du premier dôme a été détruite par une formidable explosion qui a généré des nées ardentes cendreuses. Un second dôme s’est alors mis en place dans le cratère béant. La viscosité de la lave était telle qu’une aiguille sommitale a bourgeonné. Cette aiguille s’est écroulée sous l'effet de son propre poids selon le même scénario que l’éruption de 1902 a la Montagne pelée. L'autodestruction de l'aiguille était achevée il y a environ 8000 ans lors du recouvrement du volcan par la grande nuée ardente issue du cratère Kilian. Les trachytes du Puy de Dôme ou " domite " sont caractérisées par la présence de cristaux noirs en paillettes hexagonales, la biotite, alors que ceux du Kilian contiennent des baguettes d’amphibole.
Différents chemins mènent de toute antiquité au sommet du Puy de Dôme ; l'un d'eux est bien aménagé lors de la construction de l’Observatoire en 1872 et connait alors une telle vogue, en ce XlX siècle finissant, que deux sociétés étudient le tracé d'un chemin de fer à crémaillère allant de Royat au sommet du Puy de Dôme ; finalement, entre 1906 et 1922, c'est un tramway à vapeur qui convoie les promeneurs de la place Lamartine, à Clermont, par les Quatre Routes, la Baraque, la Font de l'Arbre et le Col de Ceyssat jusqu'au sommet.
Puis une route remplace la voie ferrée à partir de 1926 et permet, quelques années plus tard, aux amoureux du vélo de connaître leur heure de gloire : c'est le 17 juillet 1952 que la montée du sommet du Puy de Dôme s'insère pour la première fois parmi les étapes du "Tour de France".
En 2006, une étude est lancée afin d’étudier la possibilité de réinstaller un funiculaire pour monter au sommet du puy de Dôme. Le 28 janvier 2008, le Conseil général du Puy-de-Dôme a voté la réalisation d’un chemin de fer à crémaillère. Le groupe canadien SNC-Lavalin a réalisé et exploite le train dans le cadre d'une délégation de service public d'une durée de 35 ans, à travers une filiale appelée TC Dôme. Les travaux démarrèrent en août 2010 pour une mise en service le 28 juin 2012. Le matériel roulant est fourni par Stadler Rail. Le personnel roulant est d'abord fourni par Transdev Auvergne, puis l'exploitant est remplacé par CFTA en 2013 (suite à un déraillement d'une rame vide, dont l'origine fut attribuée à une erreur humaine).
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