La randonnée commence à Saint-Marcel-d'Urfé, devant l'église du village.
Chapelle Notre Dame de la Consolation ou de Chirat :
Un joli chemin creux nous conduit rapidement à la Chapelle Notre Dame de la Consolation (aussi appelée de la Chirat, du nom des rochers volcaniques qui affleurent sur le site). Elle fut édifiée vers 1508 par Claude Raybe d'Urfé, seigneur de Saint-Marcel, à qui l'on doit également la Chapelle Saint Barbe de Grézolles. Ce sanctuaire était destiné à abriter sa sépulture, même s'il fut finalement inhumé à la Collégiale Notre Dame de Montbrison dont il était chanoine.
Trois chapelains assuraient ici le service religieux. Ils demeuraient dans les maisons qui se trouvaient à l'est de la Chapelle.
La Chapelle, au XVIe siècle, était un petit édifice gothique, constitué de deux travées rectangulaires voutées sur croisée d'ogives contrebutées par des contreforts d'angle. Le curieux plan cruciforme de l'édifice actuel est dû à des travaux du XIXe siècle : le sanctuaire, devenant insuffisant pour les besoins du culte, est agrandi par l'adjonction de trois nefs rectangulaires. Le portail gothique du premier édifice a été réemployé dans la nouvelle façade. La partie de la Chapelle de 1508 se distingue par sa toiture aigüe en ardoise. Elle est surmontée par un clocheton en charpente, contenant une cloche du XVIe siècle.
La Chapelle renferme une très belle statue en albâtre, montrant une Vierge à l'Enfant, du XVIe siècle, de style Bourbonnais. D'après la tradition, elle aurait été donnée par Claude Raybe d'Urfé. L'archevêque de Lyon de Marquemont lui consacre une mention toute particulière dans sa visite pastorale de 1614. Durant la révolution, elle fût cachée par une famille du pays.
Nous quittons la Chapelle par la route, avant d'emprunter un chemin de ferme qui se termine par un nouveau chemin creux au moment de pénétrer dans la forêt. Le circuit devient alors très boisé, jusqu'au château des Cornes d'Urfé.
Le château des Cornes d'Urfé :
Edifié il y a plus de 900 ans, le château des Cornes d’Urfé a subi les assauts du temps mais n’en reste pas moins un monument imposant inscrit dans un site naturel magnifique. Située à 930 mètres d’altitude, entre le Forez, l’Auvergne et le Bourbonnais, cette forteresse fût érigée au cœur de la Loire, entre les XIIe et XVe siècles, sur une des bordures occidentales du comté du Forez.
Le site offre un panorama exceptionnel du haut de la tour où dix panneaux de lave émaillée permettent de se repérer facilement. C’est un des rares lieux en France où, par temps clair, le matin, on peut observer le Puy-de-Dôme et le massif du Mont Blanc simultanément.
Symbole et fierté d’un territoire, chaque été, des bénévoles passionnés venus des quatre coins du monde restaurent le château. Ses ruines romantiques respirent des siècles d’histoire. Elles abritent encore de nombreux mystères et sont le théâtre de nouvelles aventures qui leur donnent un second souffle.
Le site est accessible gratuitement toute l’année et pour aller plus loin, des QR Codes se trouvent un peu partout sur le site et permettent de faire une visite auto-guidée et de découvrir, de manière ludique, le patrimoine et l’histoire de ce château.
Point culminant de la randonnée, nous redescendons par un sentier très caillouteux rejoignant une départementale enjambant l'autoroute de Clermont à Lyon. De l'autre côté, c'est un paysage plus bucolique qui nous attend où les monts ont été domptés par l'homme pour l'agriculture et l'élevage de moyenne montagne. Des haies de muriers jouxtent les chemins. Avis aux gourmands! Un peu plus loin, un chemin plutôt raide (montée impossible pour les VTT) nous conduit à proximité de l'autoroute que nous franchissons à nouveau pour rejoindre rapidement notre point de départ.
Une jolie balade, sans prétentions, mais qui nous rappelle qu'il y a plein de beaux endroits à découvrir dans le parc naturel du Livradois-Forez.
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