Qsar Al-Hayr Ash-Sharqi (Chateau du Désert)
A 120km à l'est de Palmyre, se dresse en plein désert l'un des plus étonnants monuments construits au VIIIe siècle en hommage aux souverains omeyyades. Le Chateau Qsar Al-Hayr Ash-Sharqi est un "château du désert" comme ceux que l'on peut visiter en Jordanie, mais celui-ci est particulièrement imposant par sa taille. Ce palis a-occupait une position stratégique car il dominait les pistes du désert qui menaient en Mésopotamie. Etant donné que le soutien des tribus arabes nomades (dont ils faisaient à l'origine partie) était l'une des grandes forces des omeyyades, il n'est pas étonnant qu'ils aient marqué leur présence dans ces steppes désertiques.
Les luxuriants jardins du palais, jadis alimentés par une source souterraine distante d'une trentaine de kilomètres, couvraient une superficie d'environ 250 km2! Construit par Hisham vers 730, le palais survécut longtemps à ses bâtisseurs omeyyades : Haroun er-Rachid, qui fut probablement le plus célèbre des souverains abbassides, en fit ainsi l'une de ses résidences. Apparemment, il ne fut définitivement abandonné qu'au XIVe siècle.
Les murs en partie restaurés de l'une des enceintes principales, avec ses puissantes tours de défense, constituent le vestige le plus imposant de cette somptueuse anomalie au milieu du désert. Plusieurs années après, nous aurons l'occasion de découvrir le même type d'ouvrage dans le désert de Gobie, aux portes de l'ancienne route de la soie. Si les ruines que l'on voit à l'ouest sont peut-être celle d'un khan, celles du sud-est évoquent une mosquée : la colonne comportant un escalier à l'intérieur est un ancien minaret. Au nord des murs principaux, on découvre également les vestiges de thermes. Le long du chemine au sud, on distingue les ruines de l'ancien mur d'enceinte.
En quittant le site, nous croiserons une famille nomade arabe, ce qui me permettra de faire quelques portraits.
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