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Embekka Temple, Kandy, Sri Lanka

Embekka Temple, Kandy, Sri Lanka : la légende du batteur

Selon la légende, un batteur qui résidait à Rangama près d'Embekka, souffrait d'une maladie de la peau. Visitant le temple Kataragama à Ruhuna (sud du Sri Lanka), il pria le Dieu Kataragama pour que sa santé s'améliore. Miraculeusement, il fut remis de sa maladie et pour rendre hommage à la grâce du dieu qu'il invoqua, chaque année, le batteur se rendait à Kataragama et jouait de son tambour comme une offrande au dieu. Il le fit jusqu'à ce qu'il fut devenu assez vieux et pour sa dernière occasion, après avoir atteint le temple avec beaucoup d'effort, il dit au dieu qu'il ne serait pas en mesure de revenir. Ce soir-là, le dieu Kataragama lui apparût dans ses rêves pour lui dire de ne pas s'inquiéter et de revenir à son domicile. Là, un miracle se produirait et le batteur pourrait continuer à payer son hommage en jouant de son tambour d'où il vit. Le batteur revint alors à la maison l'esprit pacifié.

Un peu plus tard, près d'Embekka, un jardinier attelé à dégager une zone de sous-bois, coupa malencontreusement un arbre Kaduru. Quelle ne fut pas sa surprise de voir un liquide rouge sang sortir de l'arbre. A peine la nouvelle répandue, les gens des villages voisins se rassemblèrent rapidement à l'endroit. Le batteur, qui eut également vent de la nouvelle extraordinaire, comprit immédiatement qu'il s'agissait du miracle promis par le dieu dans son rêve.

Un petit Devalaya avec un toit de chaume fut mis en place à cet endroit par les villageois, tandis que le batteur se rendit rencontrer le roi (Vickramabahu III) pour lui raconter l'histoire. Le roi en fut impressionné et décida de visiter le lieu, puis d'y faire construire le temple. Il attribua également les terres avoisinantes au temple pour permettre d'en financer son entretien.

Embekka Temple, Kandy, Sri Lanka

Embekka Temple, Kandy, Sri Lanka : Architecture

A l'origine, le temple, construit à l'époque de la période Gampola, était censé avoir trois étages. Aujourd'hui, il ne compte q'un seul étage suite à une rénovation effectué pendant la période dite Kandy. La salle du Devalaya est appelée Dik Ge ou Hevisi Mandapaya (Pavillon du batteur) et dispose de 32 piliers en bois, magnifiquement sculptés (probablement les plus belles sculptures sur bois du Sri Lanka). 

Les sculptures représentent différentes formes :

  • Hanse Puttuwa ou cygnes enlacés,
  • Lanu Gataya, en forme de cordes enlacées
  • Kisimbi Muna, ou visages éternuant
  • Liyawala, en forme de feston
  • Deva Ruwa, des images de déesses
  • Gijulihiniya ou faucon,

ainsi que des aigles à deux têtes, des femmes dansant, des mères allaitant, des lutteurs, des soldats se battant à cheval, des oiseaux avec des figures humaines et bien d'autres...

L'une des plus remarquables sculptures représente un éléphant et un taureau enlacés. Couvrir de la main le taureau révèle l'éléphant, tandis que couvrir l'éléphant révèle à son tour le taureau. Toute ces créations uniques auraient été l'oeuvre d'une équipe d'artisans qualifiés, dirigée par le maître artisan Delmada Mulacari sous le patronage du roi Wickramabahu III.

Le toit présente également une architecture spectaculaire, entièrement fait de bois, y compris les chevrons et autres clous tous taillés sur place. Le « Madol Kurupuwa », une grande broche en bois qui tient l'extrémité du toit de la salle de la danse par 26 chevrons, est l'un des exemples les plus remarquables de la menuiserie médiévale du Sri Lanka.

 

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