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Krak des Chevaliers قلعة الحصن‎

Krak des Chevaliers قلعة الحصن‎

Le Krak des Chevaliers est l'une des attractions majeures de Syrie. Prise puis agrandie par les croisés pendant la première croisade sur un endroit stratégiquement important à 40 kilomètres de la ville de Homs, c'est encore de nos jours une forteresse massive et imposante et sa visite nous plonge rapidement dans l'univers quais légendaire des croisades. Située sur le haut d'une colline de 650 mètres d'altitude que les croisés appelaient la Chamelle, elle dominait et contrôlait le seul itinéraire menant de la ville d'Antioche au sud à Beyrouth et à la Méditerranée. Le Krak était à l'origine une forteresse beaucoup plus petite, construite par l'émir d'Alep qui fut, en 1110, capturé par Tancred, prince de Galilée et l'un des croisés les plus célèbres. La forteresse passa plus tard sous la possession des Chevaliers Hospitaliers, l'ordre religieux et militaire le plus puissant des croisades. La forteresse, considérablement agrandie au fil du temps, servit de base arrière et point de départ d'innombrables opérations dans tout le Moyen-Orient pendant des siècles.

Krak des Chevaliers قلعة الحصن‎

Le Krak des Chevaliers est un exemple typique de l'architecture gothique, ramenée d'Europe occidentale et transférée au Moyen-Orient. Aujourd'hui encore, c'est l'un des exemples les mieux conservés de l'architecture militaire médiévale européenne. La forteresse pouvait accueillir une garnison de 2 000 soldats. La paroi de protection intérieure mesure plus de 3 mètres d'épaisseur. Le château intérieur est protégé par sept tours de 10 mètres de diamètre chacune. Le magasin mesure 120 mètres de long et pouvait contenir les fournitures permettant de survivre à un siège d'environ cinq ans. Les écuries, quant à elles, pouvaient accueillir jusqu'à 1 000 chevaux.

Krak des Chevaliers قلعة الحصن‎

Le Krak des Chevaliers a résisté à de nombreuses attaques des forces musulmanes, dont le siège du puissant Saladin en 1188. La légende raconte que Saladin, ayant réussi à capturer le commandant de la forteresse, lui avait ordonné de forcer les défenseurs à ouvrir les portes. Ce qui fut fait en langue arabe, mais aussitôt démenti en français , ses hommes recevant l'ordre de défendre le château jusqu'au dernier guerrier.

En fin de compte, ce n'est pas par la seule force des armes que le château tomba dans les mains ennemis, mais par la ruse. Ainsi, en 1271, Baibars Mamluk, sultan d'Egypte, réussit à prendre la forteresse après avoir envoyé une fausse lettre aux défenseurs au nom de leur maître et commandant à Tripoli leur ordonnant de restituer le château. Après leur expulsion de Syrie, les chevaliers hospitaliers jamais vaincus (bien que facilement dupés) déplacèrent leur siège à Chypre puis à Rhodes, se retirant toujours plus à l'ouest, jusqu'à ce qu'installer à Malte, où ils ont survécu jusqu'à l'époque napoléonienne en tant que chevaliers de St. Jean.

Le Krak des Chevaliers est inscrit sur la liste de l'UNESCO des sites du patrimoine mondial.

 

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